Près de 50 ans après sa création, le JdR demeure plus que jamais une pratique ludique prisée par nombre de joueurs.
Et pourtant, en ce temps du tout numérique, saturé d’expériences vidéoludiques virtuelles, on ne serait guère enclin à miser sur cette pratique quelque peu archaïque qui s’appuie sur la narration orale et l’imagination abstraite.
Cette simplicité constitue l’âme du JdR, mais aussi sa force, en proposant un partage collectif, en se distinguant par son économie abordable.
Car c’est aussi une pratique faisant la part belle au DIY, aux détournements et au piratage bon esprit. Le JdR est un laboratoire où s’exprime à tout moment une liberté permettant de se saisir de la moindre licence commerciale pour en transgresser les règles.
Alors, pourquoi ne pas envisager le fait que le JdR demeure aujourd’hui un espace de résistance à la marchandisation des imaginaires ?
Cette saine posture relève-t-elle d’une influence exercée par l’esprit de contestation propre à la culture punk ? Ou bien faut-il considérer cette simplicité matricielle comme étant le moteur assurant l’indépendance du JdR ?