Lauren G.CAMPS

Lauren G.CAMPSLe corps humain, la génétique, l’imagerie médicale, la technologie, l’épigénétique ou encore la science-fiction sont autant de centres d’intérêts dans lesquels s’épanouit la pratique de Lauren G.CAMPS.

C’est sous une ambivalence, parfois-même sur un terrain d’égalité que la réalité et la fiction s’entremêlent au sein des travaux de Lauren G.CAMPS ; une danse, rythmée et cadencée autour de l’objet du corps, dans sa chair-même jusque dans ses multiples transformations fantasmées et projetées dans un futur proche ou lointain.

Empreint d’œuvres SF d’auteurs tels que Aldous Huxley, Philip K-Dick, Arthur C. Clarke, ou encore d’œuvres contemporaines d’artistes tels que René Laloux, Joan Fontcuberta, Brandon Ballengée, David Altmejd, Max Aguilera Hellweg ; chez lesquels elle va puiser.

Un vaste ensemble de ces propositions plastiques sont ainsi regroupés et présentés sous la forme d’un laboratoire de recherche futuriste à la fois loufoque et poétique, au sein duquel la réflexion autour de la monstration est questionnée : Lauren regarde, observe, épie, scrute et contemple, et ces jeux de regards transparaissent dans l’ensemble de ses travaux, au travers d’un jeu de montages, de mises en scènes, d’installations et de tableaux vivants.

 C’est bien avec son style qu’elle incise et qu’elle ouvre l’image du corps humain, souvent le sien : une mise à nue jouant sur le plan de l’objectivité crue d’un côté et de l’autre une intériorité tenant presque de l’introspection, ou encore, pour reprendre une expression de G. Didi Huberman, «Une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte. »

Sébastien Quentin

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