SOLARIS, De Andreï Tarkovski
Avec Natalya Bondarchuk, Donatas Banionis, Jüri Järvet
La planète Solaris, recouverte d’un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s’il faut fermer la station ou non. Sur place, il découvre l’équipe du laboratoire spatial pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même.
Là où Kubrick, dans son 2001 : L’Odyssée de l’Espace, montrait le dépassement de l’Homme par l’outil, Solaris montre, en quelque sorte, le dépassement de l’Homme par l’Homme.
L’humain reste au cœur du sujet, entre ce qui semble être ancré au fond de lui, être sa base, mais qui, en même temps, le dépasse, et nous dépasse. Film très sobre, étiré, assez obscur, Solaris est une pierre majeure que Tarkovski apporte à la science-fiction. Il y impose ici l’essence de son cinéma pour se réapproprier le genre et proposer une nouvelle fois une expérience déroutante et fascinante.