Norman SPINRAD

Norman Spinrad Norman Spinrad naît dans le Bronx en 1940. Il y grandit entouré de jeunes tentés par la révolte et les idéologies fascistes. Diplômé en science en 1961, il va vivre un court moment au Mexique, avant de revenir à Greenwich Village, où il milite pour les causes libérales de l’époque.

Sa première nouvelle paraît en 1963. Publiant dans Amazing, Galaxy et Worlds of Tomorrow, il devient un nouvelliste reconnu, jusqu’à la parution de son premier roman, Les Solariens, en 1966.

Il déménage en Californie, puis à Londres. Dès 1967, Bug Jack Barron (Jack Barron et l’éternité) est publié dans New Worlds, dirigé par Michael Moorcock. Les scènes crues et le cynisme politique font scandale et causent la chute de la revue. Ce roman est aujourd’hui considéré comme son chef-d’œuvre, pour la profondeur de ses thèmes, la cohérence de l’anticipation, et la puissance des idées qui y sont exprimées.

De retour en Californie, il écrit des textes courts, puis un nouveau roman en 1972. Rêve de fer est lui aussi un texte sulfureux, qui lui vaut des accusations de racisme et qui est interdit dans plusieurs pays.

Spinrad y crée des parallèles entre les figures de l’idéologie nazie et de la SF, présentant et commentant le roman de science-fiction qu’Adolf Hitler aurait pu écrire s’il n’avait pas pris le pouvoir. Il préside la Science Fiction and Fantasy Writers of America de 1980 à 1982.

La même année, Universal achète les droits cinématographiques de Bug Jack Barron, mais le film ne voit jamais le jour. Ralenti dans son travail par une censure subtile qui l’empêche de se faire éditer ou distribuer au Etats-Unis, Spinrad part pour Paris en 1988. Il y écrit son dernier roman marquant, l’uchronie du Printemps russe, avec sa compagne qu’il épouse en 1990. Il vit toujours en France.

En une trentaine de romans et de nombreuses nouvelles sur les thèmes du pouvoir, des médias, de la manipulation, Norman Spinrad a toujours abordé des thèmes délicats sous un angle polémique lecteur seul juge de ce qu’il veut en retirer.

Il est un des grands auteurs de science-fiction du XXe siècle, aux côtés d’Asimov, Dick ou Moorcock, et son oeuvre a contribué à façonner celle d’auteurs plus récents comme, laissant le William Gibson ou James Morrow.

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