Les discussions autour de la thématique de l’altérité durant le festival renvoient quasiment toutes à l’idée que la science-fiction, qu’elle mette en scène des extra-terrestres, des robots, des sociétés du futur…
Bref, les figures de l’altérité évoquées tout au long du festival, renvoient toujours à un moment donné à l’humain, et même plus précisément à la culture qui leur a donné naissance, comme si elle lui tendait un miroir.
Ce pourrait presque être énoncé comme un paradoxe : nous avons un genre qui se caractérise par un écart vis-à-vis du réel, qui explore et crée des formes d’altérité parfois insolites, inouïes, et en même temps, ce décalage émane bel et bien de représentations, de connaissances et d’un imaginaire situés.
Non seulement ceux-ci sont toujours, en définitive, anthropocentrés, mais ils sont même souvent ethno-centrés.
Ils nous renvoient toujours paradoxalement à nous-mêmes, en tant qu’espèce, civilisation, culture.
Au point de nous demander quel degré d’étrangeté il nous est réellement possible de concevoir dans la science-fiction, puisqu’elle semble toujours graviter autour de questionnements anthropologiques, renvoyer de manière métaphorique à des réalités connues – par exemple, remettre en cause la xénophobie, étendue aux extra-terrestres : dénoncer les rapports d’exploitation à travers la figure des machines, des robots et des andröides.
Pourtant, il semblerait simpliste de la résumer à cela : cette discussion aura donc pour objet de parler d’une part de cette vertu indéniable de la science-fiction qui est de nous faire réfléchir sur nous-mêmes, et d’autre part de nous demander en quoi elle n’est peut-être pas qu’une forme de fiction didactique et réflexive, un système clos sur lui-même.
MJC MONPLAISIR | 25, avenue des frères Lumière. Lyon 8e | Entrée libre.
DIMANCHE 12 septembre à 15h30
Salle de spectacle
Les Intergalactiques sont portés
par l’association AOA Prod.
25 avenue des frères Lumière
69008 Lyon