Les rapports entre la culture Rock et la science-fiction, on pourrait en parler pendant des heures : les sons saturés, les vapeurs d’acide, les textes hallucinés de Hawkwind ou d’H.P. Lovecraft (le groupe), l’âge d’or Métal Hurlant…

Tout un univers qui nous aura fait rêver, et dont les souvenirs, les références pointues et les anecdotes ne manqueront pas d’émailler toute discussion mêlant SF et contre-culture-musicale (dont celle-ci !).

Toutefois, deux questions nous taraudent : d’une part, si les exemples d’artistes rock, pop, indus, électro abondent, qui ont puisé à l’imaginaire de la science-fiction (rien qu’avec David Bowie, on en aurait pour un paquet d’heures), dans l’autre sens – et au-delà de quelques œuvres iconiques : Outrage et rébellion de Catherine Dufour, Rêves de gloire de Roland C. Wagner, Le temps du twist de Joël Houssin, Armageddon Rag de G.R.R Martin, et bien sûr les romans de Jeff Noon … – les influences semblent moins faciles à cartographier. Qu’en est-il de la circulation réelle entre musique et SF ?

D’autre part, si l’interpénétration de deux univers reste flagrante pour ce qui est des années 60-70, de la culture rock et assimilés, on peut se demander si les liens entre univers musicaux populaires, alternatifs voire underground ont perduré, se sont reproduits.

A-t-on affaire à une exception, un une époque singulière d’effervescence culturelle ? Quoi de mieux, pour évoquer ces questions (ou les balayer d’un revers de manche ou de pied de micro, tant elles peuvent paraître intello et rébarbatives), que d’interroger des auteurs et autrices ayant un pied (ou les deux, ou quelque autre part de leur anatomie) dans les cultures musicales les plus douteuses ?!