Ils arrivent. ils vont nous envahir. Non ! En fait, ils sont déjà parmi nous…

Depuis La guerre des mondes de H.G. Wells et au fil du XXe siècle, l’extra-terrestre, notamment dans le cinéma hollywoodien, constitue une figure par excellence de l’hostilité invasive, et d’une menace de destruction de grande ampleur.

X-Files, Alien, Independance Day… les exemples sont nombreux, qui ont jalonné l’histoire de la SF des dernières décennies. 

Que l’angle privilégié soit celui d’aliens patibulaires et bien bourrins, dont les démonstrations d’hostilité laissent peu de marge de questionnement quant à leurs dispositions vis-à-vis de l’humanité, ou celui d’une menace insidieuse, propice à la paranoïa et aux théories du complot, cette figure révèle toujours quelque chose de l’inconscient collectif.

Et ce, même lorsque des oeuvres prennent le contre-pied d’une menace unilatérale que subiraient les Terriens : de Martiens, go home ! à District 9, certains récits inversent ainsi la perspective, et font des extraterrestres la cible de discriminations et d’oppressions. De quoi sont-ils alors la métaphore ? 

D’ailleurs, l’extra-terrestre semble aujourd’hui avoir été remplacé, comme incarnation idéale de l’Ennemi public numéro 1, par d’autres figures comme celle du zombie, un antagoniste généré au sein de la civilisation elle-même. 

L’envahisseur extraterrestre, menace venue de mondes extérieurs,  est-il définitivement passé de mode, et si oui, pourquoi ?