Sélection Cinéma | Science-fiction et Invasion

Confinée dans leurs appartement, l’équipe du festival vous propose, tout au long de cette période, différents programme dont une séquence hebdomadaire autour du cinéma de Science-fiction.

Pour cette deuxième semaine, nous continuons avec la thématique Invasion !


Invasion Los Angeles | They live

De John Carpenter (1988 / 1h34 / Etats-Unis)
Avec Roddy Piper, Keith David, Meg Foster,

Par Jal
Chargé de coordination générale

John Nada, ouvrier au chômage, arrive à Los Angeles pour trouver du travail. Il vit dans un bidonville où il découvre un groupe d’hommes qui opère discrètement. Il va alors récupérer une paire de lunettes de soleil hors du commun : elles permettent de voir le monde tel qu’il est réellement…

Diffusé deux fois au Intergalactiques en 2009 et 2017, Invasion Los Angeles est le 11e film de John Carpenter, une critique de l’Amérique de Reagan, et plus généralement du consumérisme à outrance, l’œuvre retrouve le ton alarmiste des grands films de science-fiction des années 50.

Adapté d’après la nouvelle Les Fascinateurs de Ray Faraday Nelson, le film est un violent réquisitoire contre le capitalisme sauvage, l’ultra libéralisme et les dérives d’un système social hyper-contrôlé. Le tout dans un actionner bien énervé dont l’ambiance oppressante et l’énergie générale ne nous quitte pas. 


Attack the Block

De Joe Cornish (2011 / 1h28 / Royaume-Uni)
Avec Jodie Whitaker, John Boyega et Alex Esmail

Par Benjamin Pattinaud aka BolcheGeek,
De l’équipe de programmation du festival

bande d’adolescents des banlieues anglaises découvrent une étrange créature tombées du ciel qu’ils éliminent aussitôt. Suite à cela, d’autres aliens agressifs et bestiaux attaquent le quartier, que les jeunes vont chercher à défendre avec les moyens du bord et quelques voisins.

Premier long-métrage solo du compère d’Edgar Wright Joe Cornish, Attack the Block propose une version banlieusarde du film d’invasion. Ses héros n’y sont ni des militaires, ni des scientifiques, mais bien des jeunes désœuvrés, tantôt montrés sans angélisme, tantôt sublimés, et les autres habitants du quartier, dans une sorte de film de gamins à la Amblin en plus vénère.

Utilisant à fond la géographie et l’écosystème propre aux barres HLM, très bien pensé visuellement, y compris dans l’économie de moyens, aussi souvent drôle que touchant, il est amusant d’y retrouver – outre le pote Nick Frost – un John Boyega pas encore superstar et Jodie Whitaker avant qu’elle devienne la première femme à incarner le Docteur sur la BBC.   


Avant que nous disparaissions

Sanpo suru shinryakusha.
D’après la pièce de Tomohiro Maekawa
De Kiyoshi Kurosawa, (2017 / 2h09 / Japon)
Avec Kaho, Shôta Sometani, Masahiro Higashide…

Par Jérôme Charreton
Responsable du concours « 48 Heures plus tard »

Trois aliens parcourent la terre afin de préparer l’invasion générale, en prenant possession de l’enveloppe charnelle des êtres humains. De capacités en tout supérieures, l’envahisseur, apprenant vite, est assuré d’une victoire facile. Il semblerait cependant qu’une force mystérieusement humaine puisse mettre à mal leur projet.

On se promène avec une douce langueur dans cette invasion sans stress, où « la fin du monde tel qu’on le connaît » a un petit goût de reviens-y.

Ça tombe bien, ce long métrage est à mettre en parallèle du film du même réalisateur, sorti la même année : Invasion (Foreboding / Yocho), dans lequel on suit la même histoire avec un changement de point de vue.


Extra Sangsues

De Fred Dekker (1986 / 1h28 / USA)
Avec Tom Atkins, Jason Lively et Jill Whitlow 

Par Nicolas Sébastien Landais
Responsable programmation Cinéma

1959, Un vaisseau extraterrestre s’écrase sur terre. La créature qui était à l’intérieur prend possession d’un jeune homme. Près de 30 ans plus tard, Chris Romero, étudiant un peu perdu et son ami J.C, découvrent le corps possédé qui revient à la vie…

OK, OK, c’est pas le film d’invasion le plus original puisque c’est davantage un film de zombies (c’est bien une invasion extraterrestre je vous rassure) mais quel pied !
Réalisé par l’excellent Fred Dekker ( The Monster Squad, un autre film jouissif qui réunit Dracula, loup garou, momies et autres monstres).

Extra Sangsues est un pur produit de divertissement des années 80 à la sauce Spielberg mêlant avec générosité et inventivité teen movie, SF, comédie et horreur. 


Captive State 

De Rupert Wyatt (2019 / 1h49 / Etats-Unis)
Avec John Goodman, Vera Farmiga et Ashton Sanders

Par Pierrick Thévenet
De l’équipe de programmation du festival

Les extraterrestres ont envahi la Terre. Occupée, la ville de Chicago se divise entre les collaborateurs qui ont juré allégeance à l’envahisseur et les rebelles qui les combattent dans la clandestinité depuis dix ans.

Le film nous dépeint une population dominée par les extraterrestres. On retrouve les personnages classiques : les collaborateurs, les résistants, l’anti-héros qui voudrait rester dans son coin, mais se retrouve obligé de s’impliquer…

Rien de révolutionnaire de ce côté-là, mais le scénario est bien mené et on se retrouve captivé par une intrigue prenante et aux retournements surprenants. 


Un Dernier Pub avant la fin du monde

De Edgar Wright (2013 / 1h28 / Royaume-Uni)
Avec Simon Pegg, Nick Frost et Martin Freeman…

Par Stéphanie Vincent & Nicolas Sébastien Landais
De l’équipe de programmation du festival

20 ans après avoir accompli une tournée de bars épique, 5 amis d’enfance se réunissent et reprennent le marathon de la boisson, interrompu vingt ans plus tôt, dans leur ville natale. Leur objectif : atteindre le dernier pub : « La fin du monde ».

Le dernier film de la cornetto trilogie du trio Edgar Wright, Simon Pegg et Nick Frost est beaucoup plus méconnu mais tout aussi réussi que les précédents. Toujours au programme : scènes de baston d’anthologie en milieu semi-rural britannique, critique sociale hilarante (les pubs successifs devenus interchangeables quoique ‘dans leur jus’ car tous franchisés) et des personnages en butte avec leur nostalgie ou leurs difficultés à s’emparer d’une vie adulte ‘normale’. Et, bien sûr, l’allusion plus que flagrante aux jeux vidéos avec la structure de quête (les 12 pubs), les obstacles  à franchir et le boss final.

Particularité de cet opus : on pousse les curseurs et on inverse les rôles. Nick Frost  incarne cette fois-ci un homme d’affaire pressé, stressé et manifestement plus mature, alors que Simon Pegg, n’est plus un trentenaire post-ado un peu loser comme dans Shaun of the Dead, mais cette fois-ci un personnage resté littéralement figé dans sa vie fantasmée de lycéen. Ayant attiré ses amis sous un prétexte fallacieux dans un village que lui-même n’a jamais réussi à quitter, il s’imagine en chef de bande, là où ses anciens amis ne voient d’abord qu’un bouffon, notamment aux yeux de sa target de l’époque, inaccessible sœur de son meilleur ami d’alors. Ses amis se sont ‘rangés’ mais s’ennuient à mourir, et c’est une invasion extraterrestre à combattre qui va les réveiller à une ‘vraie vie’.
Pas de pathos, mais de la tendresse et de la profondeur malgré tout, sous des dehors de pure comédie.


The Edge of Tomorrow

De Doug Liman ( 2014 / 1h53 / USA)
Avec Tom Cruise, Emily Blunt, Brendan Gleeson, Bill Paxton…

Par Kor Wentemn
De l’équipe de programmation du festival

Dans un futur proche, des hordes d’extraterrestres ont livré une bataille acharnée contre la Terre et semblent désormais invincibles: aucune armée au monde n’a réussi à les vaincre. Le commandant William Cage, qui n’a jamais combattu de sa vie, est envoyé, sans la moindre explication, dans ce qui ressemble à une mission-suicide

Le film est un exercice de style à la Un Jour Sans Fin de Harold Ramis, mêlant à la fois esthétique des Mechas des animations japonaises et de mises en scène du film ‘Il faut sauver le Soldat Ryan de Steven Spielberg.

Le scénario au frontière entre la comédie de montage et de situation et le drame de guerre avec les extraterrestres, nous permet également d’exploiter le thème de la « Mémoire », qui est ici le vecteur principal de l’évolution des personnages dans l’histoire, mais aussi celui de la « Mort » devenue un facteur indispensable à la résolution de l’intrigue


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