Laurent MARTINEZ

Laurent MARTINEZ - Crédit Matias Antonaissi
Crédit photo : Matias Antoniassi

Laurent Martinez exprime le besoin viscéral d’insuffler la vie au métal à travers la posture et le geste, d’évider la matière, de l’épurer, afin de faire ressentir l’essence du mouvement et d’amener la vie à se manifester à travers l’aspect décharné des corps et de la matière.

L’atelier est un lieu sacré, où sont digérées puis réagencées les émotions passées… Les stigmates et cicatrices qu’il aime mettre en scène apportent le sentiment d’une beauté atemporelle, affranchie des impératifs du paraître propres à nos sociétés de l’image et de l’immédiateté.

Fasciné par le feu et la chaleur, il est captivé par la transformation du métal. Il a appris à le travailler en l’observant, en expérimentant les possibles.

Contrairement aux apparences, l’acier est une matière mouvante et sa dureté n’est qu’un faux-semblant : son état solide n’est qu’un fluide figé temporairement.

Le travail du métal l’immerge dans un univers régi par d’autres lois, arrête le temps qu’il perçoit et lui permet de saisir des instantanés d’humanité qu’il injecte dans des visions organiques et métalliques. Ses multiples influences, imprégnées de science-fiction et de robotique, placent son œuvre à la croisée de dimensions thématiques variées.

« En travaillant l’acier d’une manière plus brute, certaines émotions en sont ressorties ; elles m’ont conduit à construire pour déconstruire la matière. Je me suis ainsi rendu compte que l’agglomération et l’effondrement sur des parties précises de mes sculptures apportaient un aspect organique et une poésie nécessaires à la vie de mes créatures chimériques. » (texte de Philippe Pivat)

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