Alors que les festivals, associations et structures culturelles voient leurs subventions fondre comme neige au soleil, la question est sur toutes les lèvres : que reste-t-il, que va-t-il rester, de la place de la culture dans notre société ?

Quand d’autres pans de la vie sociale et du service public se voient également sabotés, privatisés, l’idée de vouloir « sauver la culture » peut paraître bien abstraite, et les accusations d’élitisme ne manquent pas de tomber ; mais à force de considérer la culture comme non essentielle,  comme un luxe de “bobo urbain”, une variable d’ajustement, ne risque-t-on pas d’assister à l’effacement progressif de tout un pan de la vie collective, des imaginaires, de la créativité et du lien social (dont l’expérience du COVID nous a montré qu’elle ne pouvait être reléguée au second plan) ?

Comment préserver son indépendance politique, sa liberté créative ? À qui incombe le travail et la responsabilité de la préserver ? La culture peut-elle uniquement reposer sur le bénévolat associatif, le mécénat ou les fonds privés ?

Nous explorerons ces questions en compagnie d’acteur·ices faisant vivre la culture au quotidien, et d’un chercheur en sociologie du monde associatif.