DIMANCHE 16 AVRIL 2023 | 17h
Salle #2 | MJC Monplaisir
L’imaginaire futuriste ne se résume pas à la seule science-fiction : son histoire est bien plus longue et plus ancienne, puisant ses racines au début des temps modernes, évoluant au fil des siècles pour composer un imaginaire désigné sous les termes de voyages fantastiques, de scientific romance, de merveilleux scientifique, avant que les étasuniens ne captent cet héritage en forgeant le terme de science-fiction.
Cette mise en perspective a pour intérêt de mettre en lumière le fait que l’histoire de l’imaginaire futuriste est intimement lié à l’essor des sociétés modernes occidentales, se nourrissant tout autant de sciences dures que de sciences humaines. La science-fiction ne saurait se fonder exclusivement sur les sciences de la nature, car elle est tout autant imprégnée de sciences humaines, et ce dès ses plus lointaines origines, en proposant génération après génération de nouvelles et inédites organisations sociales.
Il suffit de lire La trilogie de Mars de Kim Stanley Robinson pour s’en convaincre : même un auteur de hard SF, la plus hard qui soit, peut se révéler pétri de culture marxiste !
Et rendez-vous compte, Ursula K. Le Guin, fer de lance d’une science-fiction ethnographique et viscéralement humaniste, n’est-elle pas en train, de supplanter, du moins d’égaler en aura, les grands auteurs de l’âge d’or, pour la plupart férus de sciences dures ?
Le débat de cette table ronde portera ainsi sur les apports des sciences humaines et sociales au sein de la science-fiction, et de s’interroger sur leurs conséquences, leurs implications et leurs contributions en tant que savoirs critiques privilégiant des approches volontiers réflexives, interdisciplinaires et collectives.
MJC MONPLAISIR
25, avenue des frères Lumière. Lyon 8e
Association AOA Prod.
25 avenue des frères Lumière
69008 Lyon
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