Genre, sexe, biologie et science-fiction

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Depuis la fin des années 60, les études féministes et sur le genre se sont développées, et, aux Etats-Unis, ont adopté le nom de “gender studies” dès les années 80.

Recherches universitaires portant sur les rapports sociaux issus de la partition du monde social et symbolique en deux catégories, homme et femme, supposément issues d’une réalité naturelle, ces travaux intellectuels se fondent sur la décorrélation entre sexe et genre.

Ils remettent en question le déterminisme biologique qui assignerait les individu·e·s, dès leur naissance, au masculin ou au féminin et à tout l’attirail social qui va avec. Ce, en fonction de critères censément biologiques, qui font pourtant abstraction de réalités patentes que sont l’existence de personnes trans et intersexes.

Parallèlement, depuis les années 70, la science-fiction, jusqu’ici plutôt empreinte de récits masculinistes et de normes très genrées, a vu se développer en son sein,  grâce un certain nombre d’auteur·ice·s comme Joanna Russ, John Varley, James Tiptree Jr. ou Ursula K. Le Guin, une profonde remise en question de ces normes. 

Et quel meilleur domaine que la science-fiction, au fond, pour cultiver ce trouble dans le genre ? 

De par son rapport privilégié aux sciences, la SF est également un domaine idéal pour explorer les rapports des savoirs biologiques à ces notions de genre, de sexuation, pour élargir le champ des possibles et des idées reçues, combattre les dogmes.

Des auteur·ice·s contemporain·e·s comme Rivers Solomon, Saul Pandelakis, Lizzie Crowdagger, Margaret Killjoy, Becky Chambers, Sabrina Calvo et tant d’autres, offrent un aperçu particulièrement riche et diversifié des proposition de la SF à cet égard, et brouillent non seulement les normes de genre mais aussi les binarismes de tout poil, et la notion même de “nature”, si propice à l’essentialisation.

Aujourd’hui, alors que les offensives réactionnaires et transphobes instrumentalisent une certain vision de la biologie pour justifier des discours discriminatoires, haineux et oppressifs, que nous apprend la science-fiction sur ces questions qui engagent non seulement la rigueur et la responsabilités des sciences, mais aussi des préoccupations éminemment politiques ?

DIMANCHE 16 AVRIL 2023 | 17h
Salle de spectacle | MJC Monplaisir 

MJC MONPLAISIR
25, avenue des frères Lumière. Lyon 8e

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69008 Lyon

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