14H : TABLE RONDE « SE LIBÉRER DE LA COMPÉTITION DANS LE JEU DE RÔLE »

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Avec : Eugénie Bidet, Ceizyl, Melville Tilh-Pluñvenn, Léo Henry
Animation : Sam Ziterman

De prime abord, le JdR invite à la coopération, quand bien même les thématiques abordées et les mécaniques utilisées poussent les joueurs à la compétition.
Que faire alors du principe de coopération ? Faut-il le considérer comme un indispensable atout, ou bien comme un simple additif ?
La compétition est un puissant ressort narratif imposant les objectifs d’une partie. Il est vrai que les enjeux d’opposition, de conflit et de rébellion face à une oppression ne sauraient se passer de compétition.
Toutefois, le JdR se nourrit du principe de coopération : c’est l’action des joueureuses au sein du groupe de personnages qui en réalité s’oppose à cette oppression.
La conversation autour de la table peut elle-même porter cette potentielle fracture entre coopération et compétition. Bien des auteurices interrogent aujourd’hui la notion d’autorité narrative, en cherchant à s’éloigner de la classique opposition entre MJ et joueureuses.
L’aisance à l’oral peut aussi conduire à une monopolisation de la parole, et ainsi déséquilibrer l’implication des joueureuses. Il faut prendre garde à équilibrer compétition et plaisir ludique où chacun trouve sa place.
La problématique compétitive se matérialise également à une autre échelle, en impactant les structures économiques et éditoriales du JdR. Comment faire vivre un espace libre de création alternative à côté des franchises déjà bien établies. Se pose aussi la question des financements participatifs, toujours plus nombreux ?
Enfin, nous allons questionner l’économie de l’attention (streaming, jeux vidéo, créateurices de contenus en tout genre) et de l’effet généré sur et par les communautés.
Une façon de rappeler que nous subissons sans cesse la pression des constructions sociales, le jeu n’étant après tout qu’un reflet de nos sociétés.